Quel échafaudage choisir pour vos travaux ? Conseils pratiques
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Comment choisir son échafaudage ?

Choisir un échafaudage  pour vos travaux en hauteur peut sembler complexe, surtout lorsque l’on débute dans ce domaine. Pour vous aider à faire le bon choix, plusieurs questions sont à se poser : Quel type de travaux allez-vous effectuer ? Est-ce pour la construction, la réparation, l’entretien ou un autre usage spécifique ? L’échafaudage sera-t-il utilisé en intérieur ou en extérieur ? Quelle sera la durée et la fréquence d’utilisation ? Que vous ayez besoin d’un échafaudage pour des travaux de façade, de peinture, ou d’élagage, il est essentiel de prendre en compte certains critères importants comme la hauteur de travail, les normes de sécurité et les exigences particulières du chantier. Voyons ensemble comment choisir l’échafaudage le mieux adapté à vos besoins.

Les modèles d’échafaudages et leur usage

  • Échafaudages mobiles :

    • Parfait pour les travaux nécessitant des déplacements fréquents.

    • Munis de roues et facilement démontables ou pliables.

    • Idéaux pour travaux temporaires (maçonnerie, plomberie, menuiserie, peinture, électricité, etc.).

    • Usage possible en intérieur et extérieur pour particuliers et professionnels.

  • Échafaudages fixes :

    • Utilisés principalement par les professionnels du bâtiment.

    • Utilisation sur plusieurs semaines.

    • Robustes et offrent une plate-forme de travail large.

    • Modulaires, ajustables en hauteur par ajout ou retrait de sections.

  • Spécificités par usage :

    • Intérieur :

      • Préférence pour les petits échafaudages d’une hauteur de 3 mètres.

      • Idéaux pour la peinture de murs ou plafonds.

      • Certains modèles sont pliables pour plus de mobilité.

    • Extérieur :

      • Besoin d’une plus grande hauteur pour activités comme le nettoyage des gouttières, la taille de haie ou les ravalements de façade, etc.

      • Choix entre modèles spécifiques pour jardin ou échafaudages fixes adaptés à la longue durée de travaux comme charpente ou maçonnerie.

Découvrir ici les modèles d’échafaudages.

Hauteur et capacité de charge des échafaudages : choisir en fonction de vos besoins

Avant de choisir un échafaudage, déterminer à l’avance la hauteur de travail ainsi que la charge maximale pour garantir la sécurité et l’efficacité de vos travaux.

• Hauteur de travail :
La hauteur de l’échafaudage se mesure jusqu’au dernier plancher. Pour des travaux à faible hauteur (moins de 3 mètres), un échafaudage léger est suffisant, idéal pour des travaux intérieurs ou extérieurs de petite envergure. Entre 3 et 5 mètres, vous pouvez réaliser des travaux à hauteur moyenne, comme la peinture de façades ou des réparations simples. Au-delà de 5 mètres, l’échafaudage devient plus robuste, nécessaire pour des chantiers de grande envergure, comme les travaux de ravalement de façade. Il est impératif d’ajouter environ 2 mètres à la hauteur de l’échafaudage pour obtenir la hauteur de travail effective, c’est-à-dire la hauteur que vous pourrez atteindre avec vos bras tendus.

• Charge maximale :
La capacité de charge de l’échafaudage dépend de sa hauteur et de sa stabilité. Un échafaudage dont la hauteur de travail est inférieure à 5 mètres supporte généralement jusqu’à 150 kg. Pour des hauteurs entre 5 et 7 mètres, la charge admissible peut varier entre 150 et 200 kg. Enfin, pour les modèles les plus hauts, allant de 7 à plus de 10 mètres, la charge maximale peut dépasser les 400 kg, permettant ainsi de supporter plus de matériel et d’outils.

 

Normes en vigueur pour les échafaudages : quelle norme pour chaque type ?

En France, plusieurs normes régissent les échafaudages afin d’assurer la sécurité et la qualité des produits mis sur le marché. Ces normes varient en fonction du type d’échafaudage (roulant ou fixe) et de la hauteur de travail. Voici les principales :

  • Norme NF EN 1004
    Cette norme s’applique aux échafaudages roulants ayant une hauteur de plancher entre 2,5 et 8 mètres, et entre 8 et 12 mètres. Elle impose que chaque échafaudage soit désigné par sa classe de charge, sa hauteur maximale en intérieur et en extérieur, ainsi que des spécifications pour la largeur du plancher (minimum 60 cm) et sa longueur (minimum 100 cm). Les matériaux des planchers doivent être durables et antidérapants. La hauteur entre chaque plancher doit être de 2,25 mètres.

 

  • Normes EN 12810 et EN 12811
    Ces normes concernent les échafaudages fixes et définissent les exigences générales des matériaux utilisés (acier, alliages d’aluminium, bois, etc.). Elles régissent également les performances des structures et la qualité des soudures et des revêtements appliqués. L’EN 12810 porte spécifiquement sur les échafaudages de façade, tandis que l’EN 12811 traite des exigences générales pour les matériaux et la construction des échafaudages.

 

  • Norme NF E 85-100
    Développée pour les échafaudages utilisés à des fins domestiques, cette norme concerne les échafaudages dont la hauteur de plancher ne dépasse pas 5 mètres. Elle a été introduite après l’augmentation des ventes d’échafaudages destinés aux particuliers. Elle fixe des critères stricts pour les matériaux et la sécurité des équipements, garantissant qu’ils répondent aux besoins des utilisateurs non professionnels.

 

  • Norme NFP 93-520
    Celle-ci s’applique aux petits échafaudages de faible hauteur (avec des planchers jusqu’à 2,50 mètres) utilisés principalement dans des environnements domestiques. Elle définit des exigences sur les dimensions des planchers (largeur minimale de 0,45 m) et sur la construction des éléments en aluminium (épaisseur minimale de 1,5 mm) ou en acier (épaisseur minimale de 1,3 mm). Elle spécifie également la taille minimale des roues (diamètre de 125 mm).

Les classes d’échafaudages : comprendre leur capacité de charge

Les échafaudages sont classés en différentes catégories selon la charge maximale qu’ils peuvent supporter par mètre carré. Ce classement permet de choisir l’équipement le plus adapté à vos travaux, en fonction du poids du matériel et du nombre d’opérateurs qui l’utiliseront.

  • Classe 2 et Classe 3 : capacité de 150 à 200 kg/m²
    Idéales pour les travaux légers comme la peinture, la pose d’éléments décoratifs ou les petits entretiens.

  • Classe 4 et Classe 5 : capacité de 300 à 450 kg/m²
    Recommandées pour les chantiers plus exigeants tels que le ravalement de façade, le plâtrage ou les travaux de bétonnage.

  • Classe 6 : capacité jusqu’à 600 kg/m²
    Conçues pour les interventions lourdes comme la maçonnerie de gros œuvre, la charpente ou les chantiers nécessitant de transporter et manipuler des matériaux volumineux.

Astuce : choisir un échafaudage d’une classe supérieure à vos besoins peut apporter un confort de travail supplémentaire et une meilleure sécurité.

Quels matériaux choisir pour votre échafaudage ?

L’aluminium et l’acier sont les deux principaux matériaux utilisés dans la fabrication des échafaudages. Chacun présente des avantages spécifiques selon les besoins de votre chantier.

  • L’aluminium : léger et maniable, il est particulièrement adapté pour des déplacements fréquents. Sa faible oxydation et sa grande longévité en font un choix idéal pour les travaux en intérieur, ainsi que pour des usages nécessitant une mobilité accrue. De plus, il est entièrement recyclable.

  • L’acier : plus robuste et rigide, l’acier est conçu pour supporter des charges lourdes et résister aux chocs et aux intempéries. Sa résistance à la rouille, qu’elle soit à l’intérieur ou à l’extérieur des tubes, en fait un matériau durable. Il est parfait pour les chantiers de longue durée, aussi bien en intérieur qu’en extérieur, et est recommandé lorsque vous devez travailler avec des matériaux lourds.

Les accessoires d’un échafaudage

  • Les jambes de forces : renforce la stabilité de l’échafaudage.
  • Les réhausses : permettent de surélever la structure.
  • Les stabilisateurs : maintiennent l’échafaudage en place pour garantir sa stabilité.
  • Le garde-corps : empêche les chutes en entourant les plateformes de travail.
  • Le système anti-dérapant : garantit une adhérence optimale des planchers ou des supports.
  • Les trappes d’accès : permettent d’accéder facilement aux différents plateaux de l’échafaudage.
  • Les filets ou grillages de protection : préviennent le risque de chute de débris, protégeant ainsi les personnes au sol.
  • Les roues : permettent le déplacement des échafaudages mobiles.
  • Les ancrages  : permettent d’attacher l’échafaudage à une structure porteuse.

Quelques consignes de sécurité pour utiliser un échafaudage

Les principaux accidents survenant lors de travaux en hauteur sont généralement liés à deux causes majeures : la chute de l’utilisateur depuis l’échafaudage et la chute de l’échafaudage lui-même.

Pour minimiser les risques et garantir la sécurité, suivez ces recommandations et agissez rapidement si un défaut de matériel est détecté :

  • Il est interdit de modifier l’échafaudage de quelque manière que ce soit.

  • Avant toute utilisation, assurez-vous que les conditions climatiques soient favorables, sans pluie ni vent.

  • Veillez à ne jamais dépasser la charge maximale recommandée pour l’échafaudage.

  • N’escaladez jamais l’échafaudage ; seul le plateau doit servir de surface de travail.

  • Vérifiez qu’il n’y ait pas de lignes électriques à proximité du sommet de l’échafaudage.

  • Si possible, fixez l’échafaudage par le haut pour renforcer sa stabilité.

  • En cas de pièce endommagée, remplacez-la immédiatement pour éviter tout danger.

  • Les travailleurs, qu’ils soient professionnels ou particuliers, doivent porter les équipements de protection individuelle (EPI) nécessaires, tels que le casque et le harnais de sécurité.

  • Respectez une distance de sécurité vis-à-vis des lignes électriques : 3 mètres pour les lignes inférieures à 50 000 V et 5 mètres pour celles supérieures à 50 000 V.

  • Le déplacement d’un échafaudage roulant pendant son utilisation est formellement interdit. Lorsque vous utilisez un échafaudage mobile, assurez-vous de bien bloquer les roues pour éviter tout mouvement accidentel.

 

FAQ : on répond à vos questions

Comment travailler en hauteur sans échafaudage ?

Pour travailler en hauteur sans échafaudage btp, privilégiez des plateformes individuelles mobiles (PIR/PIRL) ou des nacelles élévatrices : ces équipements offrent une surface de travail sécurisée avec garde-corps, adaptés à des interventions prolongées — contrairement aux échelles ou marchepieds, qui ne servent qu’à atteindre une hauteur, pas à y travailler efficacement. Pensez aussi à vérifier que votre matériel est conforme aux normes en vigueur (EN‑1004 pour les échafaudages roulants, EN‑131/14183 pour échelles et marchepieds), et à toujours évaluer précisément votre besoin (travail ponctuel ou prolongé, hauteur, espace disponible) avant de choisir la solution la plus adaptée.

Comment appelle-t-on une personne qui monte des échafaudages ?

On appelle cette personne un monteur-échafaudeur (ou monteuse-échafaudeuse). Ce professionnel du BTP est spécialisé dans le montage, l’assemblage, la sécurisation et le démontage des échafaudages, afin de permettre aux autres corps de métier de travailler en hauteur en toute sécurité.

Quelle est la règle 3 pour 1 pour les échafaudages ?

La règle du 3 pour 1, appliquée aux échafaudages autoportants ou roulants non attachés à un bâtiment, stipule que la hauteur de l’échafaudage ne doit jamais dépasser trois fois la largeur de sa base dans sa dimension la plus étroite. Par exemple, pour un échafaudage de 4,5 m de hauteur, sa base doit mesurer au minimum 1,5 m de large afin d’assurer une stabilité suffisante et éviter tout risque de basculement Lorsque cette proportion est dépassée, il devient indispensable de renforcer la stabilité de la structure, notamment par : • l’ancrage à un mur ou à une structure fixe • l’installation de stabilisateurs ou d’outriggers (pieds élargissants) • ou la mise en place d’un système de fixation complémentaire (contreventements, haubanage, etc.). Cette règle du 3 pour 1 est un principe fondamental qui garantit la sécurité des échafaudages ; elle constitue une précaution essentielle pour limiter les risques d’accidents et assurer une installation fiable en toute circonstance.

Comment monter un échafaudage ?

Pour monter un échafaudage roulant en toute sécurité, commencez par préparer un sol parfaitement plat, stable et dégagé, puis rassemblez les outils nécessaires (niveau à bulle, gants, clés, etc.). Montez la base en installant les roues freinées et en nivelant les cadres, avec des traverses diagonales bien verrouillées pour garantir la stabilité. Assemblez ensuite les niveaux en ajoutant planchers, garde-corps et plinthes à chaque étage, tout en respectant la hauteur maximale autorisée sans ancrage. Enfin, vérifiez soigneusement que l’ensemble est bien fixé, bloquez les roues avant toute mise en service, et réalisez une vérification complète de la structure avant d’y travailler.