7 conseils anti-desserrage avec le frein filet
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7 conseils pour éviter tout desserrage avec le frein filet

Dans l’industrie, le desserrage des assemblages vissés représente l’une des principales causes d’arrêt de production non planifié. Vibrations continues, variations thermiques, charges dynamiques : autant de facteurs qui sollicitent vos fixations et compromettent leur tenue dans le temps.

Pourtant, une solution technique simple et éprouvée permet de sécuriser durablement vos assemblages : le frein filet. Découvrez 7 conseils pratiques pour optimiser son utilisation et éliminer définitivement les problèmes de desserrage sur vos équipements.

Le desserrage : un problème qui vous coûte du temps et de l’argent

Vous connaissez la chanson : une vis qui se desserre sur une ligne de production, c’est l’arrêt immédiat, l’intervention d’urgence et les pertes de productivité qui s’accumulent. Dans votre atelier, les vibrations, les chocs thermiques et les charges répétées mettent vos assemblages à rude épreuve. C’est là qu’interviennent les freins filets, ces résines anaérobies qui polymérisent dans le filetage pour bloquer mécaniquement vos fixations.

Le principe est simple : vous appliquez le produit, vous serrez, et la résine durcit en l’absence d’air pour créer un joint solide entre les filets de la vis et du taraudage. Résultat : vos assemblages tiennent, même dans les conditions les plus difficiles.

7 techniques terrain pour maximiser l’efficacité de votre frein filet

1. Choisir la bonne force selon votre besoin de démontage

Les freins filets se déclinent en trois forces principales : faible, moyenne et forte. Concrètement, si vous devez démonter régulièrement (maintenance préventive, réglages), partez sur une force faible à moyenne. Vous pourrez dévisser à la clé classique sans chauffer. Pour les assemblages définitifs type structure ou équipement critique, la force élevée s’impose. Dans ce cas, prévoyez le chalumeau pour le démontage futur.

Exemple concret : sur une pompe nécessitant une révision trimestrielle, un frein filet moyen (bleu) permet de démonter sans détériorer les pièces. Sur un bâti-machine qui ne bougera jamais, le fort (rouge) garantit la tenue à vie.

2. Dégraisser : l’étape que tout le monde zappe et regrette après

Huile de coupe, graisse, limaille métallique : vos filetages sortent rarement propres de l’usinage ou du montage. Le frein filet ne fera pas de miracle sur une surface sale. Prenez 30 secondes pour passer un coup de dégraissant (acétone, alcool isopropylique) et laisser sécher. Cette simple précaution multiplie l’efficacité du produit par deux. Les normes ISO 10964 détaillent d’ailleurs les protocoles de préparation de surface pour l’assemblage de fixations critiques.

3. Doser juste : ni trop, ni trop peu

La règle d’or : quelques gouttes suffisent. Le produit va migrer par capillarité dans tout le filetage au moment du serrage. Trop de produit crée des bavures disgracieuses qui débordent et peuvent contaminer d’autres pièces. Pas assez laisse des zones non protégées qui risquent de se desserrer.

Astuce de pro : appliquez le frein filet sur 3 à 4 filets en partant du milieu de la zone d’engagement. Au serrage, la résine se répartira uniformément.

4. Respecter le temps de prise avant de solliciter l’assemblage

La polymérisation d’un frein filet anaérobie prend du temps. En fonction de la température ambiante et du type de produit, comptez entre 10 minutes (prise initiale) et 24 heures (durcissement complet). Mettre la machine en route trop tôt, c’est prendre le risque que l’assemblage travaille avant que le produit soit stabilisé.

À 20°C, la plupart des formulations atteignent 50% de leur résistance finale en 3 heures et 100% en 24 heures. En dessous de 10°C, ces temps doublent.

5. Serrer au couple : pas au feeling

Le frein filet ne compense pas un mauvais serrage. Sortez la clé dynamométrique et respectez le couple préconisé par le fabricant de la vis. Un serrage trop faible laisse du jeu, un serrage excessif peut casser la vis ou écraser le filetage (surtout sur l’aluminium ou les plastiques).

Le couple de serrage crée la précontrainte qui maintient l’assemblage. Le frein filet vient ensuite en sécurité anti-dévissage, mais ne remplace pas une bonne pratique de serrage.

6. Adapter le produit aux conditions réelles de votre installation

Votre atelier expose les assemblages à des contraintes spécifiques. Produits chimiques agressifs ? Températures extrêmes (-50°C à +200°C) ? Hydrocarbures ? Chaque environnement a son frein filet dédié.

Les gammes professionnelles proposent :

  • Des versions haute température pour fours et échappements
  • Des formulations résistantes aux hydrocarbures pour l’automobile
  • Des produits compatibles oxygène pour les circuits pneumatiques
  • Des références agréées alimentaire pour l’industrie agroalimentaire

7. Contrôler les assemblages critiques même avec du frein filet

Le frein filet n’est pas magique. Sur les équipements sous contraintes sévères (vibrations extrêmes, cycles thermiques violents), intégrez une vérification périodique dans votre plan de maintenance. Un simple contrôle visuel permet de détecter une anomalie avant la casse : traces de rotation, fissures du revêtement, corrosion naissante.

Les erreurs qui ruinent l’efficacité de votre frein filet

Appliquer sur surface humide : l’eau empêche la polymérisation. Résultat, la résine reste liquide et ne bloque rien.

Utiliser un produit périmé : la durée de conservation d’un frein filet est limitée (généralement 12 à 24 mois). Au-delà, les propriétés mécaniques se dégradent.

Mélanger les formulations : ne combinez jamais différents types de frein filet sur un même assemblage. Les réactions chimiques peuvent être imprévisibles.

Oublier l’activateur sur métaux passivés : l’inox, le zinc, le chrome dur ont des surfaces inertes qui ralentissent la polymérisation. Un activateur accélère le durcissement et garantit l’adhérence.

Quand consulter un spécialiste du freinage mécanique

Certaines applications dépassent le cadre standard et méritent une analyse technique poussée. C’est le cas des assemblages critiques pour la sécurité (levage, appareils à pression), des machines soumises à certification (ATEX, FDA) ou des équipements fonctionnant en conditions extrêmes.

Un bureau d’études spécialisé calcule les efforts réels, évalue la résistance nécessaire et préconise la solution optimale : frein filet classique, frein filet structural, combinaison avec rondelles frein ou goupilles de sécurité. Cet investissement évite les surprises coûteuses.

Sécuriser vos assemblages : une question de méthode

Le frein filet résout efficacement le problème du desserrage, à condition de l’appliquer correctement. Préparation de surface, dosage adapté, respect des temps de prise et choix du bon produit forment la base d’un assemblage durable.

Les formulations actuelles offrent des performances remarquables, y compris dans les environnements industriels les plus contraignants. Leur utilisation méthodique réduit drastiquement vos interventions de maintenance corrective et améliore la fiabilité de vos équipements. À vous de jouer !